PEPS RELATIONS

Projet exploratoire pluridisciplinaire 2008, PEPS-CNRS-ST2I



Description du projet

Liste des participants

Les séminaires

Le colloque (15-16 décembre 2008)

L'album photos

Les Journées Rochebrune 2009 (19-23 janvier 2009)

Pour continuer :
François Clementz (CEPERC) co-organise à Aix-en-Provence une
Conférence internationnale  « The Metaphysics of Relations » 9-11 décembre 2009







Description du projet

Le terme de relation est utilisé dans tous les domaines et par toutes les théories, mais il n’existe que peu de théories formelles qui aient pris comme objet explicites les relations (méréologies, théories des ensembles, calculs des relations, logiques des relations, …). En économie et en sciences sociales, la notion de relation est au centre des tentatives de dépassement de l’opposition individualisme/ holisme méthodologique, tout en étant l’objet d’étude privilégié de ces disciplines (relation « sociale », relation « marchande », transaction…).

En fait, non seulement chaque domaine les traitent « à leur sauce », mais ne réfèrent pas non plus au même niveau de représentation : pour certains, en particulier en linguistique, il peut s’agir d’un lien réalisé entre deux entités de même nature (Jean aime Marie), d’un ensemble bien défini de couples eux-mêmes bien déterminés, ce qu’un philosophe appelle une relation particulière ou d’un prédicat n-aire (analyse du sens de aimer, disciple, entre). Dans les Systèmes d’Information, il peut s’agir d’une classe de relations, définie par des classes de relata et les propriétés nécessaires que les relations doivent satisfaire. Enfin, une relation peut-être considérée indépendamment de la nature de ses relata, c’est-à-dire comme entité atomique.

Plusieurs questions se posent naturellement, en particulier, vis-à-vis de la formalisation mathématique. Par exemple :

1 - Contrairement à la situation en mathématiques, les relations réalisées saturées (cf. Frege) peuvent varier très légèrement sur une plus ou moins longue période en fonction, par exemple, du temps ou de l’espace sans que cela remette en question leurs définitions et leurs propriétés, mais considérées sur une période plus longue, elles peuvent être complètement transformées (cf. la relation ontologique fondamentale de dépendance d’une partie à l’égard du tout, comme les pièces de bois du bateau de Thésée, qui relève directement du problème de l’identité). On explorera les différentes notions véhiculées par les termes lien, connexion, relation, nexus, …

On étudiera, pour chaque type, le statut logique ou existentiel, nécessaire ou contingent, permanent ou temporaire des « entités » les composants.

2 – En langage naturel, il y a une remise en cause de la propriété de transitivité des relations. Car cette propriété, qui est la base de l’inférence, c’est-à-dire une des bases du raisonnement, n’est pas une propriété « naturelle », pour des raisons identiques aussi bien à celles exprimées pour la physique naturelle par le paradoxe de Poincaré, qui est liée à une notion d’échelle, qu’à celles exprimées par le paradoxe de Condorcet, concernant les choix sociaux, qui est liée à une intransitivité « pure ». Il faudra étudier cette propriété de transitivité/intransitivité, et ses rapports à la notion d’échelle ou de granularité.

3 – Deux types d’approches concurrentes concernent l’étude mathématiques des relations, les approches logiques et les approches algébriques. L’approche algébrique traite des relations comme des objets et s’avère donc incapable de traiter du lien prédicatif même, entre la relation et ses termes, qui sont des objets. Il y a un conflit entre l’élégance (n’avoir que des objets) et la fidélité au réel (admettre du relationnel pur). Si l’approche algébrique est plus attrayante du point de vue computationnel, il semble nécessaire de la considérer comme un outil pour la réduction (passage du prédicatif à l’objet) et de l’inclure dans une théorie plus générale, dans laquelle la relation pourra garder son identité complète.

Comme application, deux types de relations linguistiques seront particulièrement étudiées. Un type de relations à distance entre objets du même type, comme la relation anaphorique. Un type de relation, que l’on peut appeler dérivée implicitement, qui existe entre des objets du domaine du discours (comme la relation d’ordre naturel des nombres : s’il y a n objets, nécessairement il y en a n-p (pour p≤n) et au moins n) qui peut interférer avec l’utilisation de la relation référentielle vers ces objets, c’est-à-dire avec les interprétations possibles dans des énoncés (quelles sont les conditions pour que « n » s’interprète comme valant exactement n ou comme valant au moins n ?). Ce dernier problème se rencontre également dans l’interprétation des contraintes de cardinalités des associations (ou relations) dans les modèles dérivés du modèle Entité/Association dans le domaine des Systèmes d’Information.


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Liste des participants

Pierre-André BUVET (Laboratoire Lexique, Dictionnaire , Informatique).

François CLÉMENTZ (Centre d’Epistémologie et d’Ergologie Comparatives, Aix-en-Provence).

Pierre LIVET (Centre d’Epistémologie et d’Ergologie Comparatives, Aix-en-Provence).

Frédéric NEF (Institut Jean Nicod, ENS, Paris).

Denis PHAN (Gemas, EHESS)

Catherine  RECANATI (Laboratoire d’Informatique de Paris Nord, équipe RCLN).

Sylviane R. SCHWER (Laboratoire d’Informatique de Paris Nord, équipe LCR).

Lucia TOVENA (Laboratoire de Linguistique Formelle, UP7, Paris).



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Les séminaires

-- Claudine TIERCELIN : sur l'importance des médiévaux dans la constitution par Peirce d'une logique et d'une métaphysique des relations.

-- Jean-Baptiste RAUZY (Institut d'histoire de la philosophie, U. Aix-en-Provence) sur les relations dans la logique de Johnson et ce que deviennent les relations dans une ontologie des déterminables.

-- Frédéric NEF : sur les relations chez Brentano.

-- François CLÉMENTZ : Russsell et la querelle des relations internes

-- Frédéric NEF : relations et connections

-- Sylviane R. SCHWER (I) : algèbres relationnelles

-- Sylviane R. SCHWER  (II) : algèbres relationnelles temporelles, lien avec la théorie des S-langages

-- Taoufik MASSOUSSI :  métonymie et inférence

-- Pierre-André BUVET : notion  de relation dans le  modèle des classes d'objets ;  l'anaphore  du point de vue de la relation d'appropriation

-- Lucia TOVENA : relations et quantifications ; le problème du "free-choice"

-- Pierre LIVET  : Relations sociales , processus et virtualités

-- Bernard CONEIN  : Dynamique des réseaux d’interaction



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Le colloque

Lundi 15 décembre 2008 (9h15-18h)

matin


Café accueil

- Sylviane SCHWER : Présentation du projet PEPSRelations

Frédéric NEF :  « Relations ou nexus ? »

- François CLEMENTZ : « Retour sur les relations internes »

- Jean-Baptiste RAUZY: « Les relations chez Leibniz »

Déjeuner-discussion  autour d'un buffet

après-midi

- Pierre-André BUVET  et Taoufik MASSOUSSI : « la relation d'appropriation en linguistique »

- Dale MILLER : « Relations: their uses in programming and computational specifications »

- Robert STRANDH : « Implanter les relations dans un langage fonctionnel »

Mardi 16 décembre 2008 (9h15-18h)

 matin

Café accueil

- Fred LANDMAN : « n-places relations in natural languages »

Sylviane SCHWER & Lucia TOVENA : « Quelques spécificités de la relations partie-tout dans le cas du verbe ».

- Christian RETORE : « les relations dans les modèles de la logique linéaire »

Déjeuner-discussion  autour d'un buffet

après-midi

-- Alain LECOMTE: « La ludique : un cadre sans relation d'identité ? »

-- Pierre LIVET : «l es problèmes spécifiques de représentation des relations sociales »

-- Emmanuel LAZEGA : « Les relations dans les réseaux sociaux »

 -- Synthèse

Ces journées sont organisées avec le soutien des organismes suivants :

We gratefully acknoledge the support of:

- Département STIC du CNRS
- Université Paris Nord
- Laboratoire d'informatique de Paris Nord (LIPN, UMR 7030)
- Maison des Sciences de l'Homme de Paris Nord



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 Participation aux Journées Rochebrune 2009

sous le thème : Questions méthodologiques (2) : à propos de la notion de « relation »

liste des participants :


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